Published in Medium, 150111
There’s a lot to think about. Some preliminary reflections for today:
Islamist terrorism is a non-state phenomenon. It is transnational, transcends borders etc.. This suggests that the most effective response may be non-state too i.e. one mounted by the enormous majority, Muslim and non-Muslim alike, who reject such violence. People not states. Today’s huge demonstrations might be a start, and may dissuade some of those who might otherwise have chosen violence. Other popular responses might also be considered, such as mass debates or anti-violence campaigns. Traditionally, people have looked to the state to protect them and solve such problems. This may be a mistake in this instance.
Indeed the state-based response to terrorism since 9/11 has not only helped perpetuate the danger, it has helped it proliferate too, to new regions and populations. Al Qaeda in the Arabian Peninsula (AQAP), to which the Paris killers were affiliated, did not exist prior to 9/11.
It is very difficult to evaluate the state’s response to terrorism. The US claims that drone strikes, for instance, are effective in killing Al Qaeda members and reducing its threat. But this claim is impossible to assess given the all-encompassing secrecy around such programs. It may be that the opposite result is the case. The Paris killers seem to have taken the drone killing of one Islamist “preacher” Anwar al-Awlaki as their motivation.
After such attacks, and as the French state is now doing, states must declare their determination and capability to destroy terrorism. They cannot admit to weakness; on the contrary. In such circumstances, over-reaction and bad judgement by officials are more likely.
Islamist terrorism is political violence. It has political causes, even if it may manifest in statements about religion. The objective of ISIS to create a caliphate is a political objective. This means that a political response will be more effective than a security-oriented response. Increasing security may limit the threat, but it will never eradicate it.
Overall, there needs to be a much more thorough debate about how to defeat this danger, including assessing evidence and avoiding the over-stated claims that governments (and indeed others) are prone to make in such agitated circumstances. Current approaches do not seem to be effective.
Obviously, these observations are not conclusive.
And in French (kindly translated by Sevan Sirapian):
Il y a beaucoup à penser. Quelques réflexions préliminaires pour aujourd’hui:
Le terrorisme islamiste est un phénomène non étatique. Il est transnational, dépasse les frontières, etc… Cela suggère que la réponse la plus efficace peut également être non étatique c’est-à-dire montée par l’immense majorité, musulmans comme non-musulmans, qui rejette une telle violence. Les gens, pas les États. Les énormes manifestations d’aujourd’hui pourraient être un début, et peuvent dissuader certains de ceux qui, autrement, auraient choisi la violence. D’autres réponses populaires pourraient également être envisagées, telles que des débats de masse ou des campagnes anti-violence. Traditionnellement, les gens se sont tournés vers l’État pour qu’il les protège et résolve de tels problèmes. Cela peut être une erreur dans ce cas.
En effet la réponse issue de l’État au terrorisme depuis le 11 septembre a non seulement aidé à perpétuer le danger, il a aussi contribué à le faire proliférer, dans de nouvelles régions et populations. Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQAP), à laquelle les tueurs de Paris ont été affiliée, n’existait pas avant le 11 septembre.
Il est très difficile d’évaluer la réponse de l’État au terrorisme. Les États-Unis allèguent que les frappes par drones, par exemple, sont efficaces pour tuer des membres d’Al-Qaïda et pour réduire sa menace. Mais cette affirmation est impossible à évaluer étant donné le secret qui englobe tous ces programmes. Il se peut que le résultat soit le contraire. Les tueurs de Paris semblent avoir pris le meurtre par drone d’un islamiste “prédicateur” Anwar al-Awlaki comme motivation.
Après ces attaques, et comme l’État français est en train de faire, les États doivent déclarer leur détermination et leur capacité à détruire le terrorisme. Ils ne peuvent pas admettre de faiblesse; au contraire. Dans de telles circonstances, une réaction excessive et un mauvais jugement par les officiels sont plus probables.
Le terrorisme islamiste est une violence politique. Il a des causes politiques, même s’il peut se réclamer de la religion dans les déclarations. L’objectif de l’EI de créer un califat est un objectif politique. Cela signifie qu’une réponse politique sera plus efficace qu’une réaction axée sur la sécurité. Accroître la sécurité peut limiter la menace, mais il ne l’éradiquera jamais.
Dans l’ensemble, il doit y avoir un débat beaucoup plus approfondi sur la façon de vaincre ce danger, y compris l’évaluation des preuves et en évitant les revendications exagérées que les gouvernements (et même d’autres) sont enclins à faire dans de telles circonstances agitées. Les approches actuelles ne semblent pas être efficaces.